Prends soin de cet arbre, ma Douce, il est fragile et tendre
Quand sonnera l’heure de ma mort,
ne me pleure pas, ne gémis pas,
ne tords pas tes mains si graciles aux oripeaux
des aubes, n’abime l’innocence de ton front,
ne hais point l’extase des oiseaux
que foudroie le vin de lumière
dans
les moissons de l’été,
mais enterre-moi sous un monceau de mousse
sur la rive droite de l’Ire,
ce ru du Maine
que je t’ai tant glorifié ;
puis plante un aulne
aux abords de ce sanctuaire
où courent des fleurs de soleil afin que
nos deux cœurs battent à la cadence du souffle.
Prends soin de cet arbre, ma Douce,
il te ressemble car il est fragile et tendre,
ses bras enserreront
la dentelle des bocages,
son feuillage majestueux bercera nos âmes
et te rafraîchira en été,
d’ailleurs, les Anciens disaient de lui
qu’il soigne les blessures, et la tristesse.
J’attendrai la cueillaison de tes années,
parée de ma robe d’alliance,
et je boirai l’océan de tes yeux
qui s’écarquilleront parmi l’écume des clartés,
parce que rien ne compte au monde
que le sacre de ta bonté,
toi
qui es si Femme !
Sophie 839
Quand sonnera l’heure de ma mort,
ne me pleure pas, ne gémis pas,
ne tords pas tes mains si graciles aux oripeaux
des aubes, n’abime l’innocence de ton front,
ne hais point l’extase des oiseaux
que foudroie le vin de lumière
dans
les moissons de l’été,
mais enterre-moi sous un monceau de mousse
sur la rive droite de l’Ire,
ce ru du Maine
que je t’ai tant glorifié ;
puis plante un aulne
aux abords de ce sanctuaire
où courent des fleurs de soleil afin que
nos deux cœurs battent à la cadence du souffle.
Prends soin de cet arbre, ma Douce,
il te ressemble car il est fragile et tendre,
ses bras enserreront
la dentelle des bocages,
son feuillage majestueux bercera nos âmes
et te rafraîchira en été,
d’ailleurs, les Anciens disaient de lui
qu’il soigne les blessures, et la tristesse.
J’attendrai la cueillaison de tes années,
parée de ma robe d’alliance,
et je boirai l’océan de tes yeux
qui s’écarquilleront parmi l’écume des clartés,
parce que rien ne compte au monde
que le sacre de ta bonté,
toi
qui es si Femme !
Sophie 839